Categories :

Mots clés :

Policy Brief : Le conseil en agroécologie en Afrique de l'Ouest

En Afrique de l’Ouest, des efforts croissants sont engagés pour promouvoir l’agroécologie comme alternative au modèle agricole de la révolution verte. Les résultats obtenus sont encore mitigés et les transitions agroécologiques à grande échelle sont encore rares, fragiles et incertaines. Cette situation est en grande partie liée à la difficulté actuelle du conseil Agricole à jouer son rôle de facilitateur d’innovation en agriculture. Ce rôle mérite d’être mieux reconnu et pris en compte lors de la planification des investissements pour la promotion de l’agroécologie. Mais, il est surtout important d’identifier et de mettre en œuvre des mesures adaptées qui permettraient de libérer le potentiel du conseil en agroécologie. Cette préoccupation est au centre de la présente note d’orientation politique. Les connaissances et préconisations exposées dans ce document sont issues d’une étude régionale sur la sensibilité du conseil Agricole à l’agroécologie et d’une série de dialogues stratégiques à travers trois webinaires internationaux organisés par le projet ACOTAF. Bien qu’initialement centrées sur ces cinq pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée et Niger), les analyses et recommandations sont pertinentes plus largement en Afrique de l’Ouest. Le document est structuré en quatre sections : les constats, les déterminants, les conséquences et les leviers stratégiques pour que le conseil Agricole accompagne mieux les transitions agroécologiques.

Policy Brief : Le conseil en agroécologie en Afrique de l'Ouest

Messages clés 1. Le modèle agricole de la révolution verte a montré ses limites. L’agroécologie est une alternative pour améliorer la durabilité et la performance des exploitations agricoles dans leur diversité et pour réussir le défi de la transformation des systèmes alimentaires à grande échelle. Les enjeux de transitions agroécologiques sont cependant très différents selon les filières et territoires et les transitions doivent être déclinées au cas par cas. 2. Le conseil Agricole dans sa pluralité a un rôle crucial pour la facilitation du changement en agriculture. En l’état actuel, les services de conseil Agricole ne sont pas en mesure de produire les performances attendues en l’absence d’investissements adaptés pour son renouvellement et son renforcement. Pour que les politiques et les investissements dans la promotion de l’agroécologie produisent les effets et impacts attendus, ils doivent mieux reconnaître le rôle crucial du conseil Agricole et financer son adaptation. 3. Les leviers pour le développement d’un conseil en agroécologie relèvent de trois domaines : (i) rendre le contexte général plus propice à l’agroécologie par des politiques et institutions favorables, des marchés porteurs et un mouvement social ; (ii) rendre les fonctions support du conseil Agricole plus sensibles à l’agroécologie et plus opérationnelles (il s’agit en particulier de la gouvernance du conseil, de son financement, de la formation des conseillers, de la production d’outils & méthodes, et de la recherche) ; (iii) et agir sur les éléments locaux et en particulier renforcer les dispositifs de conseil sur le terrain et les autres services aux agriculteurs. 4. Les liens et les interactions entre les différents leviers doivent être mieux reconnus et pris en compte lors des investissements pour le conseil en agroécologie.


Fichiers