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Le semis à sec et l’enrobage des semences au Burkina Faso

Cette note présente les résultats d’une action engagée de 2017 à 2020 dans les régions de l’Est et du Nord du Burkina Faso, en partenariat avec l’ONG ARFA et le collectif CASE Burkina, et avec le soutien de l’Agence française de Développement.

Le semis à sec et l’enrobage des semences au Burkina Faso

A partir des grandes sècheresses des années 70 et 80, la région du Sahel a connu une dégradation des conditions climatiques, caractérisée par un recul de 10 jours en moyenne de l’installation de la saison des pluies. Le semis à sec (souvent associé à la pratique du zaï) constitue une voie d’adaptation au changement climatique largement développée dans cette région. Les paysans constatant l’arrivée tardive de la saison, réalisent le semis en pariant sur une pluie dans un bref délai, permettant de valoriser au mieux les premières pluies de la campagne agricole. La prédation par les oiseaux et les insectes des graines mises en terre représente le principal facteur limitant de cette pratique. Cela suppose le gardiennage des champs, souvent par les enfants, ou l’usage de produits chimiques de traitement de semences, généralement acquis auprès de vendeurs ambulants, qui engendre des coûts élevés et comporte des risques pour la santé des paysans. La recherche d’alternatives porte à la fois sur l’utilisation de traitements de semences non chimiques, issus de produits naturels disponibles localement et sur la technique d’enrobage des semences pour leur protection lors du semis à sec. L’Association pour la Recherche et la Formation en Agroécologie (ARFA) s’est engagée depuis 2014 avec le collectif « CASE Burkina » dans un processus de recherche-action pour améliorer l’enrobage des semences en tant que technique innovante agro écologique. A partir de 2017, cette expérience s’est poursuivie en partenariat avec AVSF avec l’objectif de parvenir à une mécanisation de l’enrobage des semences, afin de faciliter le développement de cette pratique. Les résultats très positifs obtenus à ce jour (nombre croissant de paysan.nes adoptant cette pratique et technologie, économie confirmée de semences, etc.) que les paysans se sont appropriés cette technologie, en particulier pour les semences de sorgho. Ils souhaiteraient maintenant l’étendre aux semences de niébé et d’arachide.


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